Je vous propose de partager ici quelques étapes de cette phase « virtuelle ». D’abord pour les personnes qui m’ont demandé de les tenir au courant du projet, et je les en remercie ; ensuite parce que j’ai apprécié la démarche de certains mettant en ligne l’évolution pas à pas de leur création, c’est souvent passionnant et très instructif ; je vais donc essayer de faire de même en mettant l’essentiel sur cet article.
Les images des précédents articles montrent des esquisses de chassis et de carrosserie, qui ont permis de fixer les principales dimensions et de visualiser l’allure globale. Reste donc à dessiner quelque chose qui fonctionnera une fois réalisé.
La partie la plus compliquée de l’engin, c’est son train avant. Par chance, elle existe déjà toute faite : http://veleon.de/index_eng.html Du coup, ce sera la plus simple à faire, « juste » un chèque, pas si élevé vu la complexité de l’objet. Le « vélo » a été commandé via le magasin Cyclable / On Avance à Montpellier, car Thomas, un vendeur qui non seulement écoute (ce qui n’est déjà pas si commun) mais en plus écoute les farfelus de ma trempe, m’avait mis sur la voie de ce triporteur. Après réception de l’engin, (5 juillet) et quelques tours de roue , c’est la prise de mesures pour dessiner en 3 d ce train avant providentiel. Intégré au dessin existant , voici le résultat : intégration parfaite, peut être un peu plus large que ce que je souhaitais mais finalement cela aura ses avantages : un peu plus de stabilité à basse vitesse, inclinaison bloquée. On devine les premières esquisses du chassis.
Pour la partie arrière, c’est un cadre de vtt d’occasion qui est choisi : après une intense exploration du « bon coin » où, pour chaque cadre à la vente, il faut étudier les possibilités d’adaptation au futur châssis. là aussi, mesures, dessin 3d schématique mais précis et intégration au dessin existant : Comme prévu, ça s’intègre plutôt mal. la garde au sol n’est même pas suffisante pour le débattement de la suspension. l’avantage de ce cadre était dans ses possibilités de modifications pour l’adapter au besoin et à la place disponible, mais je ne savais pas exactement comment j’allais m’en sortir. En raccourcissant le bras supérieur, en ajoutant une biellette longuement calculée, le tout rentre dans le petit espace qui était réservé à l’origine, avec une belle garde au sol . J’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à cette étape, tout en réalisant que pour prendre du plaisir à ça je dois être victime d’une anomalie génétique plutôt rare ! il faut de tout pour (re)faire un monde… En position comprimée, tout rentre encore. Mais le gros avantage de cette biellette, c’est qu’elle procure un amortissement progressif : 2 fois plus souple en début de course qu’en fin. Ceci devrait permettre de s’auto-adapter à une charge qui sera très variable sur cette roue arrière. Plus on charge, plus ça s’écrase, plus c’est ferme. Encore merci la 3d, on vérifie que rien ne touche : Ceci étant défini, on dessine un châssis autour de ces éléments tout en veillant à ne pas perturber le confort des personnages : La partie centrale sera une poutre en composites, d’abord parce que je sais faire, c’est la principale raison ; mais aussi parce que cela offre une grande liberté de réalisation au niveau des formes, de grandes possibilités de modifications ultérieures, et, on ne sait jamais, des possibilités de réparation ! Le même châssis en perspective : Ensuite vient l’étape carrosserie. je ne maîtrise pas assez cet impressionnant logiciel pour les formes libres, et en plus l’exercice « création d’une carrosserie » est extrêmement délicat, surtout pour trouver une forme qui plaît au plus grand nombre. Donc je me contente d’une forme simple, ce qui a par ailleurs l’avantage de limiter les risques de tomber dans le mauvais goût, ou dans les clichés typés pour une mode.
Ceci dit, il semblerait à ce stade que la partie « toit et pare brise » et la partie arrière des flancs latéraux soit acceptable. Pour la partie avant les avis sont plus mitigés… et j’envisage de le retravailler, mais plutôt sous forme d’une maquette sculptée.
Tous vos commentaires sur le sujet seront bienvenus !
Mais par dessus tout, c’est la fonction qui doit dicter la forme. Et mon souhait principal, la fonction ultime, c’est de pouvoir, à volonté et rapidement, passer d’un mode « bienvenue à la brise » qui manque cruellement sur les voitures, à « protégé des intempéries » qui manque encore plus cruellement sur les deux roues.
Pour cela, la partie supérieure est prévue pour que le pare brise coulisse sur les rails latéraux : (en jaune pour mieux le voir, il est escamoté sur l’image) des vitres latérales escamotables sont prévues, mais non représentées car cela m’est trop compliqué à dessiner. déjà cela devrait bien ventiler, mais, vu de face voici ce que ça donne : à part le visage qui devrait recevoir un peu d’air, le corps risque d’avoir un peu chaud en été pour pédaler. Démonter la bulle ? Si je la laisse au garage elle ne me protégera pas si j’ai besoin.
c’est là qu’intervient une belle astuce de Guillaume, qui a bricolé un volet sur sa moto : http://www.youtube.com/watch?v=yf7e…
ce qui m’a inspiré de scinder en deux la bulle, pour pouvoir orienter la partie supérieure :