les évolutions de 2017

Le premier chantier de l’année a été la finalisation d’un gros chantier de l’année précédente : la remorque.

Elle me permet d’aller bosser avec le tricycle, et c’est l’essentiel de mes déplacements.

Le châssis seul. La suspension est là pour éviter de tout casser sous la charge au premier trou.
Les deux roues bougent ensemble, c’est à dire que la remorque ne peut pas du tout pencher dans les virages. Il ne peut pas y avoir de roulis.20180102_170907
Le but est d’éviter que la remorque bascule vers l’extérieur du virage.

Le timon est fait de lattes de lit, pour avoir un peu de flexibilité, et pareil, pour soulager les chocs sous la charge.

Comme cela, cette remorque est indépendante du tricycle et se sent peu à la conduite. Si ce n’est qu’avec la charge, l’engin se traîne à la première montée ! La surconsommation due à la charge est aussi importante + 30 % environ.IMG_20170403_180601

Transport de la tondeuse à gazon, sur le châssis seul. Cette tondeuse est électrique et fonctionne avec les batteries du tricycle : la complémentarité idéale.  Tondre sans bruit, sans les odeurs d’essence, qui plus est à l’énergie solaire a été un gros soulagement de 2017 !

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La version « caisse » (qui est juste posée sur le châssis de base) et à pleine charge.
Le châssis supporte une centaine de kilos à l’aise, par contre en roulant je risque de ne pas monter les côtes et de tout casser sur un choc. En pratique donc c’est 50/60kg maxi.

Le deuxième chantier, c’est le changement des garde boue.

garde boueAu premier plan, l’ancien, fait à base de garde boue achetés. Il est assez loin du pneu, avec quelques petites fuites sur le côté intérieur. Ainsi rallongé vers l’avant, la protection est correcte. Par contre c’est passablement moche.

À l’arrière plan, le nouveau, dessiné pour être plus enveloppant vers l’intérieur.  Ils ont été faits avec l’imprimante 3d de Guillaume, qui s’est lui même fabriqué son imprimante grand format, rien que ça.
Il a quand même fallu imprimer en deux parties. Une couche de fibre de cellulose à l’intérieur du garde boue colle les deux parties, et double tout le garde boue pour éviter la « délamination » du plastique imprimé. Pour l’instant, ça tient nickel, malgré les importantes vibrations, puisque le garde boue suit les mouvements de la roue, il n’a pas droit aux suspensions et se fait copieusement secouer.

 

 

Le troisième chantier, le plus spectaculaire : les panneaux solaires embarqués.

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La fabrication du support : en bas sur le sol, des bandes arquées en composite. C’est un assemblage d’une âme en mousse rigide (récupérée sur un panneau publicitaire) de 2 cm d’épaisseur et d’un entourage de fibre de cellulose imprégnée de résine. Au dessus, dans la bâche rose, c’est deux autres bandes en cours de préparation : les composants sont en train de sécher, comprimés sous vide et mis en forme par l’arche grise (un morceau de jardinière de plantes de récup…) une fois sec ça garde la forme pour un poids plume.

Je voulais une forme un peu courbe, et des angles arrondis. Ces arches font ce support arqué et ce qui dépasse n’est blessant en aucun cas.2017-08-01_0001IMG_6584

Les deux panneaux terminés, et mis en place sur le « convoi ».
Et en route sur l’Altertour, le périple de l’été qui m’a boosté dans la réalisation de cette recharge solaire.
Entre les panneaux et les accus, il y a un chargeur Genasun (c’est la marque), qui est spécifique au voltage des batteries. C’est tout simple.
Les panneaux chargent la batterie en fonction du soleil qu’il y a, et que je roule ou non.
J’utilise le courant des batteries en roulant, de la même façon que si je recharge sur une prise. Donc je peux rouler idem la nuit ou sous les nuages.
En tout, le temps où j’ai suivi l’altertour, j’ai fait 600 km sans recharger sur une prise.
Le voyage de retour, Nyons-Montpellier, a fait 185 km d’une traite, et je pense que l’autonomie totale était d’environ 200 km, sauf que j’ai pas testé, bien content d’être arrivé après 7 h de route sous la canicule.
Les batteries donnent environ 120 km d’autonomie, les deux panneaux rajoutent environ 70/80 km tout en roulant. Si je recharge à l’arrêt, je peux bien mieux orienter les panneaux et recharger plus de 100 km par jour. Tout ça un jour ensoleillé d’été bien sûr. L’hiver, les jours sont plus courts, le soleil est bien plus bas, donc moins bien orienté par rapport au panneau et avec beaucoup d’ombres portées, sans compter qu’il y a plus de nuages. Bref , mieux vaut ne pas compter sur le soleil. Par contre, par temps clair, le panneau bien orienté, la puissance instantanée du panneau en hiver est équivalente à celle d’un jour d’été.

Cette remorque solaire, c’est un autre châssis que celui de la remorque qui sert pour le boulot.
Il est bien plus léger et il est extensible en longueur et en largeur. Et la petite caisse dessus se déplie pour faire une « roulotte couchette douillette» :2017-08-01_0001IMG_6595

Par rapport à une tente, l’intérêt est d’avoir un plancher plat, sans cailloux, et horizontal en toutes circonstances. Et cette remorque me rajoute de l’autonomie en supportant un autre panneau solaire. Par contre c’est nettement plus lourd, et s’il n’y a pas de soleil, au contraire, je réduis mon autonomie… cruelle limite à la course au matériel.
Les jours nuageux, un cycliste sans moteur avec un équipement de base pourra aller plus loin que moi, si je ne triche pas en rechargeant d’un coup de nucléaire la nuit.

Donc on n’en sort pas, solaire ou pas, dès qu’il faut se déplacer, la règle d’or est de ne pas se surcharger.

Par la suite, j’ai fait un support plus haut pour le panneau solaire sur le coffre :

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Cela permet de le basculer vers l’arrière pour accéder plus facilement au coffre.

La bonne surprise, c’est que ça me permet aussi de l’orienter idéalement vers le soleil pour recharger au max quand la bête est à l’arrêt :IMG_20170902_101554
Ben voilà, on a à peu près fait le tour des évolutions de l’année. Évidemment, je vous ai fait grâce de la plupart des loupés qui ont dû être modifiés.

Mine de rien, le rayon d’action s’est bien agrandi, la fonctionnalité aussi. Et depuis la remorque je n’ai quasiment pas touché à la voiture. Allez, 200 km dans l’année. Contre 11000 km en tricycle.
Le sevrage de la voiture qui s’annonçait difficile est devenu un but atteint avec joie !

Du coup je vais pouvoir attaquer en 2018 les résolutions de 2017, commencées en 2016. c’est avancer la version 2.0.
Je vous donne un aperçu des premiers dessins, qui n’ont pas évolué cette année : j’avoue avoir passé beaucoup de temps à expliquer qu’on ne va pas sauver la planète en brûlant les forêts dans les cheminées. C’est étrangement long à expliquer, le pourquoi du comment est sur ce même site.

p1 p2Ces dessins très basiques ont servi à vérifier qu’en articulant la suspension avant différemment, il est possible d’avoir une commande de direction qui n’interfère pas avec l’inclinaison du châssis. En gros, si on penche, les roues restent braquées pareil. Ça peut être gênant si c’est pas le cas.

Du coup, plein de choses deviennent possibles :

Faire un véhicule sécure pour l’apprentissage, dont le blocage d’inclinaison est efficace, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Faire un véhicule haut sur pattes, aussi haut que les voitures. C’est la première préoccupation de celles et ceux qui s’intéressent à l’engin.

Ultime évolution, j’aimerais faire une inclinaison qui puisse être pilotée électroniquement par un moteur. Et là, d’une part c’est adieu au risque de chute, d’autre part c’est que l’engin devient accessible à toutes et à tous, en permettant d’être à l’aise dès les premiers tours de roue.

Et surtout, j’aimerais que ce soit fabriqué par des artisans : comme ça, s’il y a des amateurs, on pourra faire d’autres exemplaires.

C’est irréaliste de faire tout ça en un an, j’espère quand même bien avancer. Déjà, dans ma tête, ça a beaucoup mûri !